Maman ? Qu'en penseriez-vous si…

Lorsqu’elle a pris contact avec notre permanence téléphonique, Zoé, 16 ans, donnait l’impression, à l’instar d’autres jeunes filles de son âge, de vouloir effectuer un travail sur notre association tant les questions semblaient pertinentes. Et elle voulait cependant rencontrer quelqu’un rapidement, ce que j’ai accepté avec joie. Parmi tant de souffrances rencontrées chaque jour, enfin une jeune qui rayonne de la joie de vivre. 

Je n'osais pas en parler à maman
Or, en moins d’une minute, elle m’annonce qu’elle est enceinte « parce qu’on a fait ça et que le préservatif s’est déchiré ». Malgré son souci pour l’avenir, Zoé restait très positive. « Oh, j’ai bien passé des nuits d’angoisse, je n’osais surtout pas en parler à maman, comment allait-elle réagir ? Finalement, avec mon copain, on a décidé d’aller à l’hôpital pour une interruption de grossesse. J’étais triste en me rendant à ce rendez-vous. Mon cœur battait à tout rompre et je pensais sans cesse que j’avais pourtant assez de cœur pour aimer cet enfant à l’infini. La sage-femme a pris du temps pour m’écouter et m’a conseillé de prendre contact avec SOS futures mamans ». 

Ils étaient soulagés
Nous avons pu parler librement de tout ce qu'implique l'arrivée d'un enfant pour un jeune couple. Ils étaient soulagés d’apprendre qu’ils seraient soutenus matériellement, voire financièrement aussi longtemps que nécessaire. C’est avec détermination qu’ils ont pris la décision d’aller annoncer la nouvelle dès le lendemain. Le jeune papa d’environ 20 ans a demandé de pouvoir passer la nuit au salon et le matin à 5 h, les jeunes sont allés frapper à la porte de la future grand-maman et lui ont proposé de lui apporter un café dans son lit. Elle ne comprenait rien à cette intrusion matinale.

Elle a renversé son café
C’est alors que Zoé lui fait part de la grande nouvelle et raconte tout le parcours depuis près d’un mois avec les périodes d’angoisse et d’espérance. Cet aveu a eu le don de provoquer le renversement de la tasse de café – mais ce n’est pas grave ! – « La plus grande joie a été au moment où, après quelques hésitations, maman s’est levée et m’a prise dans les bras en me félicitant de mon choix ».


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